mercredi 26 septembre 2007

Faut-il dire “non à la Turquie en Europe” ? (Renouveau Français)

Faut-il dire “non à la Turquie en Europe” ?

Ce n’est pas un caractère pointilleux ou le goût de la contradiction qui nous poussent à critiquer durement ce slogan, et ceux qui sont du même acabit : ils sont prononcés ou écrits dans une intention généralement bonne mais favorisent parallèlement le façonnage des esprits selon l’idéologie dévastatrice dominante. On atteint ici la perfection de la dialectique révolutionnaire. Les nationalistes ne doivent pas se laisser prendre au piège.

Evidemment, nous considérons que la Turquie ne fait pas partie de l’Europe, ni culturellement, ni géographiquement (à 95%), ni - et nous sommes rares à ne pas passer sous silence cet aspect aussi tabou qu’évident - ethniquement.

En effet, l’européanité, comme la francité, se caractérisent aussi par une spécificité ethnique, cible des mondialistes depuis quelques décennies.

Alors, en tant que défenseurs de notre identité et de la santé économique de notre nation, nous sommes naturellement hostiles à une levée de ce qu’il nous reste de frontières avec la Turquie comme avec de nombreux autres pays.

Un combat dialectique

Mais lorsque l’on emploie la formule simplificatrice « non à la Turquie en Europe », on appuie deux mensonges qui sont autant de victoires dialectiques de l’euro-mondialisme :

- d’abord, cela sous-entend que l’Europe et l’Union Européenne ne font qu’un. Car en effet, c’est dans l’U.E que risque d’entrer la Turquie. Tandis que concernant l’Europe, qui n’est pas, elle, une structure politico-administrative : soit la Turquie en fait partie, soit non (ce que nous pensons), mais cela ne peut changer sur une simple décision politique...
Les partisans de l’abdication de notre souveraineté ont tout intérêt à ce qu’il y ait dans l’opinion cette confusion entre l’U.E et notre continent-civilisation, afin que l’attachement naturel à cette réalité historique et charnelle se transforme en soutien au projet européiste. En réalité, leur prétendue «construction européenne» détruit l’Europe, jusque dans ses fondements.

- ensuite, ce slogan légitimise l’Union Européenne et fait entrer dans les mentalités l’idée qu’elle constitue un soi-disant progrès, irréversible, une avancée dont on ne pourrait même plus discuter, un fait établi pour l’éternité… Il fait donc le travail du Système, amenant les Français soucieux de la menace migratoire ottomane à défendre une monstruosité contre-nature qu’ils combattaient encore nombreux récemment.

Ne pas se tromper d’ennemi

Bref, le spectre de l’adhésion turque à l’U.E sert aussi à resserrer les rangs derrière cette dernière, alors que c’est bien cette institution antinationale qui aggrave le désastre qu’est l’immigration-invasion, et tout ce qui en découle, autant que les dangers économiques (délocalisations, concurrence étrangère…).

On retrouve le même schéma quand des catholiques en viennent à se faire des militants de la République maçonnique et de son laïcisme par rejet de l’Islam.
Surtout, ne pas confondre causes et conséquences, sans quoi les patriotes seront une fois de plus les cocus de l’Histoire. Ne pas céder non plus sur la guerre des mots, qui sont les drapeaux des idées.

Il ne faut pas perdre de vue que le problème - avant l’adhésion de la Turquie - c’est d’abord l’Union Européenne, qui asservit notre peuple et fait de la France une simple région mondialisée!

Soignons le mal à la racine, ne défendons pas, avec de bonnes intentions, ce qui tue notre patrie !

Thibaut de C.
Article tiré de L'Héritage n°5




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