(1772-1794) |
Chef vendéen, issu d'une famille du Bas-Poitou dont l'origine remonte au XIIIème siècle. Officier dans la garde constitutionnelle du roi, Henri de La Rochejaquelein reçut le baptême du feu le 10 août 1792, devant les Tuileries. Rentré dans sa province natale, il refusa la conscription, rejoignit son cousin Lescure, et, à partir d'avril 1793, combattit les armées républicaines aux côtés de d'Elbée et de Bonchamps . Devant tous ses compagnons, le jeune chefvendéen prononça les paroles fameuses : "Mes amis, si j'avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi !". A la tête des milliers de paysans vendéens qui le rejoignirent et constituèrent l'armée du Haut-Poitou, La Rochejaquelein remporta sur les Bleus une première victoire, le 13 avril, participa le 3 mai à la prise de Bressuire, puis à celles de Thouars (5 mai), de Fontenay (25 mai) et de Saumur (9 juin). Au mois d'août, il sauva à Luçon l'armée vendéenne, battue à trois reprises et menacée de la déroute, puis remporta au mois de septembre la victoire de Chantonnay. Après la défaite de Cholet, le 17 octobre, il fut contraint, le lendemain, de franchir la Loire. Le 20 octobre, Henri de La Rochejaquelein fut élu généralissime des armées catholiques et royales en remplacement de d'Elbée, grièvement blessé. Pieux (il se signait avant la bataille), extrêmement courageux, jusqu'à la témérité,mais inexpérimenté, le jeune chef fut davantage un officier, un sabreur, qu'un tacticien. A la tête de ses troupes, il dirigea la marche vers Granville, prit Avranches le 12 novembre, mais échoua le lendemain devant Granville et fit retraite vers Angers pour repasser la Loire. |
Poursuivi par Marceau, Kléber et Westermann, battu au Mans le 12 décembre, écrasé le 23 à Savenay, le jeune généralissime parvint à franchir la Loire, et quitta son armée.
S'enfonçant alors dans le bocage vendéen, en butte aux critiques de ses anciens compagnons, il poursuivit la guérilla, et fut tué par un soldat républicain le 29 janvier 1794.